Le développement durable est aujourd'hui un paramètre pris en compte par la plupart des politiques économiques des pays développés. Toutefois nous voyons que son déploiement au niveau international est complexe.
Nombres de scientifiques s'accordent à dire que sa mise en place est trop lente pour faire face à la rapidité du réchauffement climatique et à ses conséquences (potentielles migration de masse dues à la désertification ou à la submersion de certains territoires, disparition massive d'espèces, raréfaction des denrées alimentaires...).
Mais au-delà de ces difficultés, nous voyons que nos modèles économiques et culturels basés sur la croissance et l'accumulation de richesses, entrent souvent en contradiction avec cette mise en place.
La lutte contre le réchauffement climatique est même aujourd'hui sacrifiée par certains états sur l'autel de la croissance, de la défense des intérêts économiques et de la lutte contre le chômage de masse.
Dans ce contexte de multi-crises (sociale, économique, environnementale), de nombreux spécialistes ont mis en évidence leur imbrication, et ont montré qu'elles sont les multiples facettes d'un même problème (crise systémique), découlant pour beaucoup de notre vision cartésienne, morcelée du monde, et héritée de la Révolution Scientifique du 16e et 17e siècle.
Pourtant au 20e siècle, les sciences modernes (Einstein, Bohr, Planck, Schrödinger...), à l'origine du développement spectaculaire de nos sociétés modernes, ont tourné le dos au paradigme cartésien.
Ils lui préfèrent désormais une approche systémique, une vision globale de la Vie.
Cette vision « organique » n’est pourtant pas nouvelle. Elle était déjà présente dans de nombreuses civilisations primitives et elle l'est encore aujourd'hui chez de nombreuses populations de traditions orales (Indiens Kogis, Maasaï, Samis...).
Aujourd’hui nombreuses sont les personnes qui s’interrogent sur la manière d’agir pour endiguer ces crises chroniques. Pour y arriver, certains ont commencé par les envisager de manière positive, comme une opportunité de redéfinir la place de l'homme au sein des autres espèces vivantes, et d'engager une mutation de nos pensées, de nos valeurs et de nos comportements.
C'est à dire de réconcilier modernité et tradition, matériel et spirituel.